c'était la rentrée des coccinelles asiatiques aujourd'hui : contrairement aux deux années précédentes elles sont arrivées nombreuses, durant cette journée ensoleillée (un peu plus de 18 degrés...)
et je mets à jour mon calendrier :
7 octobre 2008
7 octobre 2009
10 octobre 2010
18 octobre 2011
17 octobre 2012
18 octobre 2013
14 octobre 2014
3 octobre 2015 (puis 24 octobre seconde et grosse journée de rentrée)
16 octobre 2016 (seulement environ un quart des populations habituelles)
14 octobre 2017
12 octobre 2018
13 octobre 2019 (population fortement réduite)
21 octobre 2020 rentrée particulièrement importante
1er novembre 2021 rentrée moins nombreuse
4 et 5 octobre 2022 rentrée pas trop nombreuse, 10 idem
pas de rentrée en 2023, sauf quelques isolées...
21 octobre 2024 insignifiante petite rentrée de coccinelles asiatiques...
8 octobre 2025 rentrée nombreuse - autre rentrée un peu moins nombreuse le 11 par grand soleil et 17° puis petite rentrée encore le 13 par soleil et 17°
édit pour quelques indications intéressantes concernant les coccinelles asiatiques...
Les comportements collectifs saisonniers des animaux, comme les regroupements massifs de coccinelles asiatiques à l’automne,
sont déclenchés par des *signaux environnementaux* (température, durée
du jour, humidité, vent) qui agissent comme des « instructions »
naturelles. Ces signaux activent des mécanismes biologiques internes
(hormones, rythmes circadiens) qui synchronisent les individus sans
qu’ils aient besoin de se « coordonner » consciemment.
Les déclencheurs principaux
- Photopériode (durée du jour)
: La diminution de la lumière du jour est un signal universel pour
anticiper l’hiver. Chez les insectes comme les coccinelles, cela
déclenche un état de *diapause* (ralentissement métabolique).
- Température : Une baisse progressive des températures pousse les individus à chercher des abris collectifs.
- Humidité et vent : Ces facteurs influencent les déplacements et la recherche de micro-habitats secs et protégés.
Exemple des coccinelles asiatiques (Harmonia axyridis)
- Migration automnale :
Quand les jours raccourcissent et que la température descend sous un
certain seuil, elles quittent les zones de nourrissage (forêt, jardins,
champs) pour chercher des lieux d’hivernage.
-
Attraction collective : Elles utilisent des phéromones d’agrégation :
une coccinelle installée dans une fissure ou une maison émet des signaux
chimiques qui attirent d’autres individus. C’est ce qui explique les «
vagues » visibles.
-
Orientation : Elles sont sensibles à la lumière et aux contrastes
visuels (parois claires, surfaces exposées au soleil), ce qui les guide
vers des façades, greniers ou cavités rocheuses.
Le mécanisme biologique
- Horloge interne : Les animaux possèdent des rythmes circadiens et circannuels régulés par des gènes et des hormones.
-
Plasticité comportementale : Ces signaux ne sont pas rigides : une
météo anormalement douce ou un hiver précoce peut modifier le
calendrier.
-
Synchronisation sans chef : Chaque individu réagit aux mêmes signaux,
ce qui produit un comportement collectif émergent, comme une «
chorégraphie » naturelle.
En
résumé, les coccinelles asiatiques ne reçoivent pas d’« instructions »
conscientes : elles réagissent toutes de manière similaire à des signaux
environnementaux (jour, température, phéromones), ce qui crée ces
regroupements spectaculaires.